Références professionnelles d’un candidat : entre éthique et confidentialité
Vous venez de recevoir un CV d’un candidat qui semble être le bon. Son profil est parfait, et ses compétences également. Votre candidat présente des références professionnelles que vous aimeriez vérifier. Néanmoins, vérifier les références professionnelles d’un candidat avant son embauche a toujours été une phase incontournable du processus de recrutement d’une assistante. Cette étape qui exige éthique et confidentialité n’est pas la plus facile.
©Paweł Czerwiński
Qu’est-ce que sont les références professionnelles ?
Les références professionnelles permettent à vous, recruteurs, d’obtenir des informations de nature plus qualitative sur les collaborations antérieures de votre candidat. (types de missions confiées, champs des responsabilités, principales réalisations, dates clés, diplômes). Cependant, ces références peuvent être faussés ou non correctes, vous devez alors vérifier la véracité des renseignements donnés par les candidats pour être certain de l’exactitude des informations.
Cette technique qui intervient bien sûr après l’entretien de recrutement et les éventuels tests techniques et de personnalité, requiert du temps et de la perspicacité. Si elle est considérée comme une garantie supplémentaire pour éviter les erreurs de recrutement, elle n’est pour autant pas infaillible dans la mesure où elle fait intervenir un « jugement » dont il n’est pas aisé de garantir l’objectivité.
Cependant, lorsque les candidats joignent spontanément leurs références à leur CV, cela est considéré comme un gage de sérieux et de transparence.
Pourquoi vérifier les références professionnelles d’un candidat ?
Les recruteurs intègrent la prise de références dans leur démarche sans en connaître toujours le cadre légal. D’après le Code du travail, s’il ne veut pas risquer d’encourir des sanctions judiciaires, tout futur employeur souhaitant recueillir des références sur un candidat, doit préalablement lui en demander l’autorisation.
Pour autant, les questions posées par les recruteurs aux référents ne doivent pas sortir de la sphère professionnelle. Ainsi, des demandes d’informations sur l’état de santé, les préférences sexuelles, les convictions religieuses ou toute autre source possible de discrimination personnelle sont proscrites.
Enfin, les professionnels en quête de références, pour éviter le caractère subjectif des informations données, ne peuvent pas interroger les anciens collègues d’un candidat sur ses qualités comportementales ou l’efficacité de son travail.
La lettre de recommandation : un bon compromis.
Certains candidats proposent en amont aux employeurs ou cabinets d’en prendre connaissance lorsqu’ils ont pu obtenir des références écrites ou lorsqu’ils ont pu les recueillir via les réseaux sociaux professionnels tels que Viadéo ou LinkedIn.
Si ces documents ne remplacent pas l’échange direct avec un référent, ils permettent aux recruteurs d’avoir une information qualitative sur un profil pressenti, dans le respect des règles de confidentialité et sans solliciter un dirigeant parfois difficile à joindre et qui, surtout donnera des informations teintées, d’une inévitable subjectivité selon les circonstances du départ de la personne.
De plus, une lettre de recommandation est signée par le référent. Ainsi, il est difficile pour les candidats de les modifier à leur goût. Très souvent, ces lettres sont données en format papier. Si le référent de votre candidat ne souhaitait pas rédiger cette lettre, il ne le ferait pas, c’est un gag de confiance et surtout une lettre de remerciement du travail fournis.